Béziers : dictée de solidarité pour lutter contre l’illettrisme (article midi-libre)
Un moment de concentration et de convivialité, pour une bonne cause.
Le Rotary a organisé une dictée de solidarité, samedi à Béziers, en soutien à l'association "Le Point d'appui" qui lutte contre l'analphabétisation depuis 8 ans. "Ma loquacité habituelle m'incite à vous interpeller, qui que vous soyez, autochtone ou forain..." Jusque-là, c'est assez simple pour cette première dictée du Rotary, manifestation nationale pour lutter contre l'illettrisme. Au niveau local, les présidents de Béziers Doyen et Sud, MM. Duplessis et Torstem Mogensen, ainsi que Monsieur D'Alençon, pour Olonzac, ont décidé d'apporter leur soutien à l'association Le Point d'appui, qui lutte contre l'analphabétisme depuis 8 ans.
Enseignant d'un jour Ils sont une bonne centaine à avoir répondu présents, samedi après-midi, à l'appel de Patrick Labroy, cheville ouvrière de la manifestation. Après avoir réglé leur quote-part, munis de feuilles et de crayons, ils attendent sagement que le maître officie. L'enseignant d'un jour, en l'occurrence Jacques Nougaret, se régale d'avance : "Je veux payer deux fois. Une pour Point d'appui, et l'autre pour le plaisir que je vais avoir à quantifier les fautes des autres."
Prenant son rôle très au sérieux, il répète les textes avant d'entrer en scène. Première grosse interrogation : "Comment se prononce “geeks” en français ?" Aïe ! Ce n'est pas tout à fait ça, mais, ouf ! Le mot est réservé à la dictée des adolescents. Les adultes doivent s'attaquer à "in petto (...) plantes mellifères (...) liquidambar (...) discussion bachique (...) maragogype..."
Comme sur les bancs de l'école
La dictée commence et avec, comme sur les bancs de l'école, le lot des récriminations ou des remontrances : "La dictée des juniors, c'est jusqu'à quel âge, ou quelle taille ? (...) Doucement, tu vas trop vite ! (...) Stop ! Il y en a qui regardent sur leurs portables (...) Je reprends une dernière fois (...) Après un point, vous savez ce qu'il y a..." Puis vient le point final. Les participants remettent leur copie à de “vrais” correcteurs. Les notes ? Peu importe. L'important est d'avoir participé.